Aménagement du territoire et mobilité
Protéger le climat par une meilleure organisation du territoire et une mobilité durable
En 2017, nos déplacements représentaient 32% de nos émissions de CO2, majoritairement produites par les voitures de tourisme. Se déplacer à pied, à vélo et en train représentent les meilleures alternatives à la voiture : les émissions sont réduites de 95% pour le train et le vélo et de 100% pour les déplacements à pied. Les réseaux de mobilité douce et de transports publics doivent donc être développés pour une meilleure attractivité. De même, les zones d’urbanisation et d’emplois doivent être prévues et conçues pour favoriser les déplacements à pied, à vélo et en transports publics.
3.1 Promouvoir la mobilité douce et les transports publics
50 % des trajets parcourus en voiture sont inférieurs à 5 km et pourraient être effectués à pied ou à vélo. N’étant considérés aujourd’hui que comme objets de loisir, les moyens de déplacement en mobilité douce doivent donc devenir des moyens de transport utilitaires. Tout déplacement de moins de 5 km doit être envisagé sans voiture. Pour ce faire, il est impératif de renforcer le développement de chemins pédestres et d’itinéraires cyclables performants, sécurisés et continus, compatibles avec les moyens de transports motorisés assimilables aux vélos. Ils permettent non seulement d’encourager les quidams à se déplacer avec des conséquences positives pour leur santé et l’écosystème et contribuent aussi à rendre notre cadre de vie agréable et attractif.
Pour accélérer le développement des réseaux pédestres et cyclables, un poste de délégué-e cantonal-e à la mobilité douce doit être créé et les moyens nécessaires à la réalisation de nouvelles pistes et trottoirs doivent être augmentés. De plus, un appui doit être proposé par le canton aux communes pour les inciter à mener des études sur les mobilités les plus adaptées à leur territoire.
Pour encourager la population à utiliser les transports publics au quotidien, la qualité du réseau doit être significativement améliorée, tant sur le territoire cantonal que dans les liaisons avec les cantons voisins. Un effort particulier doit être consenti pour la création d’un véritable RER neuchâtelois avec un renforcement significatif des cadences, des correspondances optimisées dans les gares et un matériel roulant confortable, adapté aux personnes à mobilité réduite. Le réseau de transports publics urbain et régional doit également évoluer pour devenir plus attractif. Pour atteindre ces objectifs, les Verts souhaitent réduire les déductions fiscales cantonales pour les trajets domicile-travail, voire les supprimer en cas d’introduction de la gratuité des transports publics.
Pour atteindre ces objectifs, les Verts souhaitent réduire significativement, voire supprimer les déductions fiscales cantonales pour les trajets domicile-travail. Les nouvelles recettes ainsi générées pourraient atteindre 30 millions de francs. Elles seraient utilisées en faveur du développement et de l’attractivité des transports publics et de la mobilité douce.
3.2 Diminuer les transports individuels motorisés
Afin de diminuer le transport individuel motorisé, les Verts désirent concrétiser un ensemble de mesures, dont résulterait une réduction annuelle de 5% du trafic individuel motorisé à l’exemple de la ville de Neuchâtel. En font partie la limitation de la vitesse à 30 km/h dans les localités, le développement de zones de rencontre et zones piétonnes ainsi que des réseaux de transports publics et de mobilité douce.
Dans le but d’évaluer les effets de ces mesures, l’analyse de la pollution de l’air doit être améliorée à l’échelle du canton.
3.3 Améliorer la qualité de vie dans les espaces publics et les quartiers
Les Verts revendiquent la création et l’entretien d’espaces végétalisés en milieu urbain. De tels jardins citadins permettent de réduire la température au sol et de lutter contre les îlots de chaleur. Bénéficier d’un espace vert à moins de cinq minutes à pied devrait être la règle. De plus, le tissu bâti devrait comprendre un arbre et un banc tous les 200m tandis que les nouveaux quartiers devraient répondre aux critères des quartiers durables.
3.4 Densifier le bâti et améliorer les conditions de vie en ville
Se déplacer en transports publics c’est bien, mais repenser notre organisation du territoire pour réduire les besoins en déplacements, c’est mieux. Limiter le mitage du territoire et mieux organiser l’espace permettront de contenir le besoin grandissant d’infrastructures de transports.
Densifier le bâti dans les zones déjà construites est une priorité. Cela permet de réduire le mitage du territoire et le besoin en infrastructure de transport. Lors de tels projets de densification, les appartements sont principalement destinés à la classe moyenne et supérieure. Les Verts militent pour que l’ensemble des loyers restent abordables, y compris ceux des constructions récentes et des rénovations, par exemple en favorisant les coopératives d’habitation.
3.5 Des plans d’aménagement locaux (PAL) plus durables
La révision de la loi sur l’aménagement du territoire (LAT) en 2014 a entraîné une refonte de l’entier des planifications fédérale et cantonale. Le dernier maillon de la chaîne, le plus concret et le plus important, est le plan d’aménagement local (PAL) que chaque commune doit désormais réviser. Ce plan, accompagné d’un règlement, régit la manière dont une commune gère son espace. Un effort doit être consenti pour que les nouveaux plans soient plus écologiques, particulièrement en visant une mobilité réfléchie autour des piétons et des cyclistes, des quartiers durables, d’une plus grande efficience écologique et des espaces publics accessibles à toutes et tous.
3.6 Accompagner l’évolution du télétravail
Le semi-confinement a permis à de nombreuses personnes de découvrir ou développer le télétravail. Cette pratique a ses avantages, mais également ses inconvénients auxquels il est important de prêter attention. Les Verts auront à cœur de suivre l’évolution des pratiques en considérant les aspects sociaux, environnementaux et économiques et veilleront aux respects des obligations légales des employeuses et employeurs envers leurs employé-e-s.