21 janvier 1969. La centrale nucléaire expérimentale de Lucens, dans le canton de Vaud, devait entamer une nouvelle phase d’essais. Mais trop d’humidité dans le circuit primaire, et c’est l’accident. Heureusement, aucune victime n’est à déplorer et la contamination radioactive, qui atteint des niveaux mortels, reste confinée à l’intérieur. Reste que l’avarie de la centrale de Lucens est considérée comme l’un des dix plus sérieux accidents nucléaires civils dans le monde. En cette date d’anniversaire malheureux, les Verts neuchâtelois souhaitent rappeler les conséquences des centrales nucléaires sur l’humain et l’environnement alors même que les autorités fédérales pratiquent la politique de l’autruche.
La Suisse est passée à un cheveu du drame, ce 21 janvier 1969. Certes, la centrale nucléaire de Lucens a été entièrement démantelée en 1973, mais rappelons que notre pays doit composer avec les risques potentiels de cinq centrales, toujours en activité, situées sur son territoire. Cette année, la centrale nucléaire de Beznau, la plus vieille au monde, fêtera – si l’on ose dire –  ses 50 ans. Elle ne répond plus aux critères de sécurité fédéraux. En décembre passé, le Conseil fédéral a décidé de multiplier par 100 le niveau de radioactivité admissible en cas de séisme. Cette modification de l’ordonnance sur l’énergie nucléaire va à l’encontre du vote majoritaire de la population, qui acceptait, le 21 mai 2017, la révision de la Loi sur l’énergie.
Aujourd’hui, hormis la centrale de Mühleberg qui fermera fin 2019, les autres centrales bénéficient d’une autorisation d’exploitation à durée illimitée, alors même que la commission fédérale d’experts pour la radioprotection a souligné les risques accrus pour la population. Les Verts neuchâtelois souhaitent dénoncer l’attitude du Conseil fédéral et ne manqueront pas de clamer leur mécontentement à Berne en cas d’élection d’un-e de leur candidat-e aux élections fédérales le 20 octobre prochain.