Avec Cloé Dutoit
Cloé Dutoit considère comme absurde que nous continuions à croître sans tenir compte des limites planétaires. Un changement de paradigme est nécessaire et les pays les plus riches doivent urgemment prendre leur part de responsabilité. Un autre monde est possible.
Pourquoi t’es-tu engagée chez les Jeunes Vert·e·s ?
J’ai toujours aimé débattre et défendre mon point de vue. Peu après mon entrée à l’UniNE, je me suis intéressée à l’alimentation végétale et, ainsi, à la cause animale et environnementale. J’ai ensuite débuté mon engagement dans des associations et mouvements, notamment : Associations durables de l’UniNE, PEA, En Vert Et Contre Tout, Grève du Climat.
En 2017, j’ai participé à une séance des Vert·e·s de la Commune de Corcelles-Cormondrèche et la fois suivante, j’étais conseillère générale en raison du départ d’une des élues. Tout est allé très vite et ce cheminement a été dicté par ma volonté d’agir face à l’urgence climatique, l’extinction de masse et aux nombreuses autres problématiques engendrées par le système capitaliste et patriarcal dans lequel nous vivons.
Pourquoi es-tu candidate ?
J’ai vite réalisé à quel point le fait d’intégrer un parlement – même communal – était une chance et, surtout, une opportunité de demander la mise en œuvre directe de mesures qui, à mon sens, permettent de laisser une planète moins amochée et un système aussi juste que possible aux prochaines générations.
Mon objectif avec cette première liste JVNE est de mettre en avant pendant cette campagne les thèmes qui nous sont chers et que les Vert·e·s renforcent les résultats obtenus en 2019 ! Le petit plus : que notre liste obtienne le meilleur résultat des listes « jeunes ».
Quelles seront tes priorités si tu es élue ?
Il y a tant de choses à changer/améliorer qu’il est difficile pour moi de choisir une « priorité ». Cependant, étant tombée dans le bain de la politique après avoir réalisé l’impact de notre alimentation sur le climat et la biodiversité, j’en ferai certainement une priorité. En effet, l’alimentation – avant le logement et la mobilité – est le secteur de consommation et de production qui a le plus grand impact environnemental. L’OFEV l’admet : 60% des terres arables en Suisse sont consacrées à l’alimentation animale. Les fourrages et terres utilisés pour nourrir les animaux sont ainsi en concurrence directe avec les aliments destinés à notre consommation. En diminuant notre production et consommation de viande au profit de légumineuses, nous pourrions passer d’un taux d’autosuffisance de 54% à 70% (chiffres nets), tout en ayant une alimentation plus équilibrée et respectueuse de l’environnement ! Il y a donc énormément de progrès à faire pour accompagner cette « transition alimentaire » et réduire ainsi notre empreinte carbone.
Quels sont les autres thèmes qui te tiennent à cœur ?
La planète a des limites, il est vital de les respecter. Je trouve absurde que notre économie ne soit pas encore dictée par le respect de ces limites. En Suisse, ce sont quatre des six limites planétaires qui sont dépassées, nous ne pouvons pas continuer comme ça ! Il me tient également à cœur de lutter contre l’ensemble des discriminations qui perdurent dans notre pays, de même que de trouver des solutions aux inégalités économiques qui sévissent : les plus riches – qui polluent d’ailleurs le plus – sont toujours plus riches et les pauvres, toujours plus pauvres.
Biographie synthétique
- Née le 17 décembre 1996
- Domiciliée à Neuchâtel
- Ecole obligatoire à La Chaux-de-Fonds
- Avocate
- Députée au Grand Conseil depuis 2021
- Conseillère générale à Corcelles-Cormondrèche, puis Neuchâtel entre 2017 et 2021
- Co-présidente des Jeunes Vert.e.s Neuchâtel de 2019 à 2023
- Militante au sein d’associations et mouvements : PEA, VEGA’Neuch, En Vert Et Contre Tout, Grève du climat (2017-2021)