Le réseau de bus est l’élément de proximité essentiel pour réussir la révolution du RER neuchâtelois. Il s’agit de s’y mettre sans retard.
Une liaison ferroviaire directe entre La Chaux-de-Fonds et Neuchâtel en 2035 : la décision des chambres fédérales met fin à la douloureuse controverse du TransRUN neuchâtelois. Les deux grandes villes à quinze minutes l’une de l’autre, voilà de quoi révolutionner la mobilité de tout le Canton. Il s’agit de saisir cette chance et de la transformer en succès durable.
La vision « Mobilité 2030 » du Conseil d’État s’arrête au développement ferroviaire et routier. Or, l’enjeu de proximité se situe dans le réseau des bus. En effet, le virage sera raté si chaque village du Canton ne voit pas sa desserte s’améliorer, en ce qui concerne la durée des trajets aussi bien que la fréquence des courses. Tant qu’il sera plus simple et économique de quitter son domicile en voiture, le transfert modal vers les transports publics n’aura pas lieu.
Dans cette perspective, c’est l’intégralité du réseau qui doit être repensée. Les véhicules du XXIe siècle ne peuvent être qu’électriques : trolleys là où  c’est possible, bus rechargeables ailleurs. Cette nécessité doit être prise en compte dès le départ, afin de prévoir les endroits et le temps nécessaire aux recharges.
Le développement des nouvelles lignes de bus doit donc commencer dès aujourd’hui. Il faudra revoir le trajet des lignes existantes et l’emplacement des arrêts qu’elles desservent. Le réseau électrique devra être adapté pour alimenter les infrastructures de recharge, encore à créer. Tout cela ne se fera pas en quelques mois. Pour que notre Canton réussisse son RER, c’est sans retard qu’il faut se mettre au travail.

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