Cela paraît incroyable, mais certaines espèces menacées selon la liste rouge de la Confédération sont toujours chassées dans le Canton de Neuchâtel. C’est par exemple le cas du lièvre ou de la bécasse des bois.
Un postulat a été déposé en 2020 par les Vert-e-s pour demander le retrait de toutes les espèces menacées de la liste des espèces chassables. Pour celles et ceux qui défendent la biodiversité, cela relève du pur bon sens.
Dans le cas du lièvre, les milieux de la chasse invoquent le maintien d’une tradition impliquant des chiens dressés uniquement à cet égard ainsi que leur rôle dans le suivi des populations et la restauration des habitats. Cependant, même si le nombre de lièvres tirés a diminué ces dernières années, le maintien de cette pratique est difficilement justifiable et le Grand Conseil a largement accepté le postulat. En attendant sa mise en œuvre, les amoureuses et les amoureux des lièvres et des espèces menacées doivent unir leurs forces, car garantir à ces espèces un avenir serein nécessitera plus qu’une interdiction de la chasse ! Dans la perspective d’un retour plus important de leurs prédateurs naturels sur sol neuchâtelois, il est essentiel que ces espèces puissent stabiliser leurs effectifs et bénéficier d’habitats appropriés et bien connectés.
La concertation avec le monde agricole, un aménagement du territoire intelligent et le respect des zones de tranquillité font partie des mesures essentielles à mettre en place, en parallèle à une interdiction de la chasse des espèces menacées.

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