
Session du 24 juin 2025
Une nouvelle fois, les comptes cantonaux sont positifs et les Vert·e·s neuchâtelois·es s’en réjouissent. Alors même que les crises se succèdent à un rythme de plus en plus rapide, il est réjouissant que Neuchâtel soit bénéficiaire dans ce contexte morose.
Fruit d’un important travail de rigueur et de réformes ambitieuses sur plus d’une décennie, ce résultat reflète non seulement la bonne santé économique de nos manufactures mais aussi la mise à contribution de la population neuchâteloise. Dans son intervention, l’écologiste Niel Smith a rappelé que « le canton a dû faire des choix difficiles, et parfois, douloureux pour la population » en citant par exemple la revalorisation des métiers de la santé qui est soit minimisée, soit simplement repoussée, ou alors au sein de l’école neuchâteloise, la suppression de nombreuses heures de soutien pour les branches fondamentales. Ce sont alors les élèves les plus en difficulté qui ne bénéficient plus du filet pédagogique adéquat.
Dans ce contexte, les Vert·e·s neuchâtelois·es se questionnent de plus en plus sur l’intérêt de continuer à remplir encore les réserves alors même que le besoin en investissement n’a jamais été aussi fort. Par exemple, la politique climatique appelle sans délai des financements pérennes, sûrs et conséquents, que ce soit pour l’isolation des bâtiments ou encore pour dépasser la mobilité fossile. Les élèves, quant à elles et eux, attendent aussi davantage d’attention. Les récents résultats médiocres sur les connaissances en orthographe de nos enfants démontrent que le système de formation neuchâtelois arrive à bout de course. Heure d’appui, encadrement personnalisé ou encore diminution du nombre d’élèves par classe sont autant de champs d’action qui nécessitent une volonté politique plus forte.
Les contributions vertes durant cette session
Les Vert·e·s neuchâtelois·es sont attristé·e·s du refus de la résolution interpartis 25.141 Agir en urgence pour un cessez-le-feu à Gaza et la fin des hostilités par le Grand Conseil. Initié par la verte Christine Amman Tschopp, ce texte demandait au Conseil fédéral de s’engager plus fermement pour davantage d’humanité envers la population gazaouie. Le législatif cantonal a préféré mettre de côté le droit humanitaire international, pourtant fondement des équilibres pacifiques entre Peuples, et se cacher les yeux sur les exactions en cours.
La catastrophe de Blatten est la dernière manifestation des effets du dérèglement climatique dans notre pays. Les rafales tempétueuses, les crues soudaines, le recul glaciaire et les laves torrentielles à répétition sont malheureusement devenues en quelques années notre quotidien et notre futur. Dans cette optique, les Vert·e·s neuchâtelois·es sont heureux de l’acceptation de la résolution amendée 25.147 Aide aux victimes de la catastrophe naturelle de Blatten. Pour Cloé Dutoit, autrice de l’amendement, il faut permettre au Conseil d’État d’examiner toutes les possibilités d’aider la Commune de Blatten et ses habitants et habitantes et de rappeler que la meilleure manière de soutenir le Lotschental et tous les prochains « Blatten » est bien d’entreprendre des mesures radicales pour endiguer le dérèglement climatique.
Finalement, le Grand Conseil a décidé de s’opposer au projet de loi fédérale spéciale sur l’utilisation de plantes issues des nouvelles techniques de génie génétique (NTGG) dont la consultation est en cours. Pour Céline Barrelet, autrice de la proposition d’avis 25.146, il est primordial que toutes les méthodes de génie génétique existantes et futures et les produits génétiquement modifiés qui en résultent (OGM) continuent d’être réglementés par la législation existante et soient ainsi soumis à une évaluation des risques adéquate. Ce sont la liberté de choix de chacune et chacun, la transparence et la sécurité alimentaire, sanitaire, environnementale et économique qui sont en jeu ici !
Le communiqué de presse est à retrouver ici en version pdf.