Résolution adoptée par l’Assemblée générale le 15 novembre 2008.
NOUS CONSTATONS QUE :

  • Les problèmes de santé publique vont en augmentant dans la population suisse en général et dans le canton de Neuchâtel en particulier (obésité, sédentarité, malbouffe, dépendances, maladies psychiques, stress au travail, vieillissement de la population)
  • La population et les professionnel-le-s de la santé du canton ont perdu confiance dans le système sanitaire neuchâtelois
  • La promotion de la santé et la prévention des maladies sont embryonnaires
  • Le système sanitaire neuchâtelois est morcelé et les liens entre les structures psychiatriques, de médecine générale et ambulatoires lacunaires
  • Une vraie gestion du système sanitaire neuchâtelois fait défaut (informations contradictoires, peu argumentées ou semblant peu logiques, manque de consultation des personnes intéressées et concernées, (pas de pilote à bord)

GUIDÉ-E-S PAR LES VALEURS / PRINCIPES SUIVANTS :
DÉMOCRATIE
La gouvernance du système sanitaire doit être assurée selon des principes démocratiques. Une véritable représentation doit être assurée, par exemple, depuis la plus haute instance jusqu’à la population.
PARTICIPATION
La population du canton doit pouvoir participer à la mise en place des structures qui la serviront. Certains aspects de la politique sanitaire, comme la fermeture d’un établissement hospitalier par exemple, doivent être soumis au référendum facultatif.
CONFIANCE
La population doit avoir confiance dans ses structures de soins.
DURABILITÉ
La politique de santé doit être pilotée dans une optique de moyen à long terme (20 à 30 ans) qui intègre les principes du développement durable.
TRANSVERSALITÉ
La politique de santé doit être menée de manière transversale englobant les différents départements politiques qui traitent notamment des sujets tels que : santé, éducation, sports, environnement, transports, monde du travail, conciliation travail rémunéré-travail domestique, etc.).
PARTENARIAT
Des contacts étroits – voire des collaborations – avec les cantons voisins, les hôpitaux universitaires, voire la France voisine sont à étudier plus avant et à développer.
SUBSIDIARITÉ
La responsabilité d’une action, lorsqu’elle est nécessaire, doit être transférée à la plus petite entité hiérarchique capable de résoudre le problème d’elle-même.
EFFICACITÉ
Les mesures de politique de santé doivent pouvoir montrer leurs effets positifs.
DIVERSITÉ
La population doit pouvoir aborder la santé de manière personnelle et responsable. On devrait tendre vers une approche holistique de la santé.
LES VERTS NEUCHÂTELOIS DEMANDENT LA TENUE D’ÉTATS GÉNÉRAUX DE LA SANTÉ
Les autorités neuchâteloises doivent mettre sur pied des Etats généraux de la santé dès le début de la législature 2009-2013 au plus tard, afin de réunir une représentation équitable de :

  • la population de notre canton
  • patients et des patientes
  • différents corps professionnels du secteur sanitaire
  • associations professionnelles et des associations d’usagers
    l’assurance-maladie
  • élu-e-s et membres des administrations communales et cantonale

NOS OBJECTIFS
Réunir les avis et les attentes, questionner les missions et l’organisation du système sanitaire, afin d’initier une action globale sur la politique sanitaire.
ÉLÉMENTS D’ÉPIDÉMIOLOGIE
Dans les cantons latins, les troubles physiques – chutes, incapacité fonctionnelle, hospitalisations – augmentent avec l’âge, tandis que les troubles psychiques concernent davantage les personnes jeunes. Ces différences vont de pair avec une consommation de médicaments plus importante chez les femmes que chez les hommes, tandis qu’une moins bonne santé psychique est liée, surtout chez les jeunes, à la présence de comportements à risque ou de troubles du sommeil (OBSAN, 2002).
La prévalence de certaines maladies psychiatriques suscitant des traitements hospitaliers est plus importante dans le canton de Neuchâtel que dans le reste de la Suisse : troubles psychiques en général (plus un tiers), troubles liés aux dépendances (plus un tiers) et troubles dépressifs (le double) (OBSAN, 2007).
Dans les cantons latins, la prévalence de la surcharge pondérale, voire de l’obésité, est plus élevée chez les hommes et les personnes peu formées. Elle est liée à un risque accru de maladies cardiovasculaires, d’hypercholestérolémie et de diabète (OBSAN, 2002).
En Romandie, les jeunes ont une activité sportive nettement inférieure à celle des enfants du même âge en suisse alémanique et au Tessin. (OFSPO 2008).
PROPOSITION DE MÉTHODE:
Groupes de travail thématiques (prévention et promotion de la santé, établissements hospitaliers, etc.) qui intègrent des personnes issues des associations, de l’Etat, des communes, des fonctionnaires, des scientifiques, des patients et présidés par des personnes indépendantes qualifiées. Certaines thématiques peuvent être divisées en ateliers.

  • Mesures concrètes élaborées par chaque groupe ou sous-groupe : obstacles à leur mise en œuvre, manière de surmonter ces obstacles. Chaque groupe a le loisir d’inviter qui il veut à ses discussions.
  • Mission des présidents : recueil des propositions, identification des points de blocage, recherche des pistes qui conviennent à une large majorité.
  • Mise en consultation : les mesures concrètes issues de tous les groupes sont regroupées pour être discutées par tous les acteurs associés au processus, mais aussi par l’ensemble de la société (population) au travers de rencontres, forums, etc.
  • Elaboration finale : finaliser les mesures au sein des groupes, en prenant en compte les expériences et remarques récoltées durant la « procédure de consultation ».

Le cahier de mesures final est accepté par tous les acteurs. Il est arrêté par le Conseil d’Etat, par le Grand Conseil et éventuellement par la population en votation populaire.