Accueil extra-familial : un prérequis pour une société plus égalitaire !, Clarence Chollet
Car non, une fois que les nuits sans sommeil, les couches et les bouillies sont finies, la vie de parents ne devient pas un long fleuve tranquille… L’introduction des horaires bloc avec Harmos et l’apparition des structures parascolaires ont certes amélioré considérablement la situation, mais les lacunes sont encore nombreuses et la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle demeure compliquée.
A Neuchâtel, la Loi sur l’accueil des enfants a permis de grandes avancées à partir de 2010. D’un semi-désert, nous sommes passé à une couverture de 30% pour l’accueil préscolaire (crèches) et 20% pour l’accueil parascolaire, ceci avec un financement réparti entre collectivités publiques, employeurs et parents. Mais le système est arrivé à un point de rupture, le manque de place devient chronique.
La Suisse est très en retard dans le domaine de la prise en charge extra-familiale. La politique des petits pas qu’elle applique a abouti à un système complexe et difficile à gérer, autant pour les autorités politiques que pour les parents et les enfants. Quelques projets pilote d’école à journée continue commencent à voir le jour avec succès, notamment dans les villes de Zurich et Berne. Dans notre canton, les parents ont plébiscité l’idée lors d’une enquête réalisée en 2020. Le projet MAÉ (« Ma journée à l’école ») est porteur d’espoir, mais la volonté politique semble manquer pour le faire avancer rapidement.
Les Vert-e-s soutiennent une impulsion fédérale forte en matière d’accueil extra-familial. Des objectifs ambitieux et un financement solidaire permettront une prise en charge cohérente et de qualité. L’égalité des chances entre enfants et la conciliation famille-travail passent par un engagement concret de nos autorités, ceci avec un retour sur investissement évident pour notre société !