Lundi soir, les Verts ont refusé le budget 2019 de la commune de Val-de-Ruz qui prévoit une augmentation de l’endettement de quelque CHF 6,9 millions. Ils ont proposé sans succès le compromis d’une hausse du coefficient de 3 points, alors qu’une hausse de 14 points aurait été nécessaire pour équilibrer les comptes de la commune.
Alors que les perspectives économiques sont plutôt favorables, les Verts trouvent inacceptable de puiser plus de 3 millions de francs dans la réserve dite conjoncturelle, de continuer de creuser le trou de la dette pour finalement maintenir artificiellement et dogmatiquement un taux d’imposition parmi les plus bas du canton.
Il est vrai que les citoyens ont refusé en juin une hausse d’impôts de 5 points. Les autorités ont entendu le message clair que leur envoyait la population et a fait de gros efforts d’économie. Mais dans une commune parmi les plus sobre du canton, celles-ci sont douloureuses et ont été vivement critiquées par la population. La suppression du Bibliobus a même donné lieu à une initiative. Les Verts sont convaincus qu’il sera difficile de faire d’autres économies sans toucher aux prestations essentielles à la cohésion et au dynamisme de la commune. Une communauté qui n’a plus de projet, fini par s’étioler.
Certes, la nouvelle péréquation devrait améliorer le sort de la commune de 4 millions de francs selon le Conseil d’Etat, mais elle ne suffira pas à combler le déficit chronique de la commune. En outre, la réforme de la fiscalité risque aussi de lui coûter très cher dès 2020. Une hausse d’impôt est inéluctable, plus tard elle arrivera, plus douloureuse elle sera. Les Verts espèrent qu’elle ne sera pas finalement imposée sous la tutelle de l’État.
Les Verts estiment que la majorité du Conseil général garde la tête dans le sable et ne voit plus la réalité économique en face. Ils ne peuvent accepter de voir la dette léguée à nos successeurs s’accroitre sans réagir.
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