Mis à l’enquête depuis la mi-juin, le projet de Pôle de développement économique (PDC) du Littoral Est est désormais combattu par plus de 100 opposant-e-s, dont la très grande majorité sont des citoyennes et citoyens laténien-ne-s. De nombreux arguments sont avancés pour combattre ce projet surdimensionné et aux conséquences non-négligeables pour l’environnement et les habitant-e-s de La Tène, telles que le dézonage de terres agricoles de qualité, les nuisances notamment sonores ou encore les infrastructures communales peu, voire pas adaptées à l’arrivée d’industries et de nouveaux/elles habitant-e-s.
Sommes-nous prêt-e-s à sacrifier des terres agricoles de qualité censées assurer notre autonomie alimentaire ? Sommes-nous prêt-e-s à subir des nuisances sonores conséquentes à l’augmentation massif du trafic automobile ? Sommes-nous prêt-e-s à risquer une pénurie d’eau potable sur le territoire communal ? A toutes ces questions et à bien d’autres encore, plus de 100 citoyennes et citoyens laténien-nes ont répondu NON ! Ils/elles ont uni leurs forces et leurs convictions pour faire, ensemble, opposition au projet démesuré du Pôle de développement économique de La Tène.
Ils/elles dénoncent d’abord le bétonnage de 22,5 ha de terres agricoles dont une grande partie sont dédiées à des surfaces d’assolement (SDA). Celles-ci sont donc considérées comme les plus précieuses de Suisse et participent à l’autonomie alimentaire de notre pays. Les dézoner, dans des contextes de dérèglement climatique brutal et de crise sanitaire, est une décision absurde aux conséquences qui s’annoncent dramatiques pour les générations futures.
De plus, les opposant-e-s craignent les impacts liés à l’augmentation du trafic automobile engendrée par les pendulaires venant travailler sur le site du PDE. Outre l’accroissement de la pollution, ils/elles redoutent, à juste titre, une augmentation importante des nuisances sonores, alors même que la zone concernée est bordée par de nombreuses installations génératrices de bruit comme l’autoroute, les voies de chemins de fer, la centrale de distribution de la Coopérative Migros Fribourg-Neuchâtel et le centre commercial Marin-Centre. Cette charge actuelle ne figure nullement dans le cadastre du bruit élaboré par le Conseil d’Etat, tout comme les nuisances supplémentaires à venir en cas d’implantation du PDE. Face à de tels manquements, il convient d’abord de mesurer les impacts sonores sur les riverain-e-s afin de garantir la protection de leur santé.
Enfin, parmi les nombreux points critiquables du projet, il est nécessaire de souligner ceux qui menacent durablement la qualité de vie de l’ensemble des Laténiennes et Laténiens. Avec l’implantation d’industries et de 500 nouveaux/elles habitant-e-s, soit 10% de la population actuelle de La Tène, les opposant-e-s craignent de voir les infrastructures communales largement dépassées. Il y a évidemment la question des écoles, des structures d’accueil pré et parascolaires, le traitement des eaux usées ou encore l’adduction d’eau. Cette dernière est considérée par le Conseil d’Etat lui-même, comme problématique car non-redondante sur le territoire communal. Agrandir les tuyaux d’adduction d’eau pour répondre aux besoins des industries nouvellement implantées ainsi que ceux des nouveaux/elles résident-e-s, pourrait causer une grande fragilisation du système. Sans compter sur les épisodes de pollution d’eau potable dont les habitant-e -s ont souffert très récemment.
Il est donc primordial de combattre ce projet aux conséquences dramatiques, pour des bénéfices contestables localement et globalement. Les opposant-e-s vont très prochainement se réunir en association pour que ce projet ne voie jamais le jour !
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