
Le gros enjeu, c’est le financement de la transition énergétique

Christine, pourrais-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis la dernière d’une famille de neuf enfants. Mon père, qui avait une entreprise de plastique, est décédé d’un accident de voiture quand j’avais trois ans. Imaginez la résilience de ma mère qui a tenu bon. J’ai rencontré Roby à 17 ans et nous ne nous sommes plus quittés.
Je me suis lancée dans mes études de physique sans me préoccuper des préjugés de genre qu’on associe chez nous à ces disciplines alors que mes collègues italiennes et françaises étaient aussi nombreuses que les garçons. Il y a quelque chose de vraiment suisse dans ce déséquilibre !
Après mon doctorat, j’ai été engagée à l’OFS. Nos deux enfants sont maintenant adultes. Nous sommes venus nous installer à Savagnier en 2007 et je me suis lancée directement en politique. Chez les Vert·e·s, évidemment.
Où trouves-tu la source de tes convictions écologistes ?
Dans les années 80, les préoccupations environnementales étaient encore anecdotiques. Et puis, nous n’avions pas pris conscience de l’irréversibilité de certaines pollutions, de leur aspect planétaire. Le trou de la couche d’ozone, la mort des forêts, tout ça trouvait des solutions par l’interdiction des CFC ou par l’obligation des catalyseurs dans les voitures. En 2000, mon beau-frère m’a parlé du réchauffement climatique et de la fonte du pergélisol. Je n’arrivais pas à y croire. Mais lors d’une balade en montagne, j’ai vu un bloc de rochers de 5000 mètres cubes s’effondrer. J’ai pu constater qu’il disait vrai. Je crois que c’est là que j’ai eu le déclic. Et puis tout ce qui est arrivé depuis, …
Quels sont tes chevaux de bataille en politique ?
Pour moi, le gros enjeu, c’est le financement de la transition énergétique, car plus on attendra plus ça sera cher. J’ai fait une formation continue en finances publiques et je connais bien les leviers. Je me bats aussi pour l’octroi de bourses de reconversion professionnelle dans les métiers de la transition et beaucoup d’autres choses. Ce sont des pas dans la bonne direction. Il en faut beaucoup. Mais c’est pour ça que je me bats et que je serai heureuse, si les Neuchâteloises et les Neuchâtelois me font confiance, de m’investir au Conseil d’État.
Christine Ammann Tschopp en quelques dates
Née en 1969, Dr. en physique, cheffe de projet IT à l’OFS, mariée, deux enfants adultes
Depuis 2018 – Députée suppléante puis députée au Grand Conseil (commissions financière, fiscalité, démocratie cantonale, durabilité)
2020 – 2023 – Présidente des Vert·e·s neuchâtelois·es
2008 – 2017 – Conseillère générale à Savagnier puis Val-de-Ruz et présidente du Conseil général en 2016 – 2017
Depuis 2022 – Membre du comité d’aeeSuisse Neuchâtel
2019 – CAS en économie et finances publiques, Université de Neuchâtel