La fumée se dissipera prochainement des structures d’accueil de la petite enfance et des lieux de formation obligatoire au soulagement de Patrick Erard, auteur du projet de loi contre la fumée passive. Il s’agit d’une première mesure de protection des plus vulnérables, estime-t-il. Malheureusement, fumer restera possible à proximité des établissements de formation académiques ou professionnelles destinés aux jeunes adultes. « C’est une déception que le Grand Conseil n’a pas eu le courage d’étendre la disposition aux jeunes adultes des lycées et de la formation professionnelle. Elles et ils sont également particulièrement concerné.e.s par cette drogue légale » s’inquiète l’écologiste. En renonçant d’étudier les propositions faites par le groupe VertPOP, le parlement, appuyé par le Conseil d’État, manque ainsi l’opportunité de réfléchir à des mesures qui auraient pu, avec le temps, entrer dans les mœurs comme la ceinture de sécurité.

La promotion de la santé auprès de la jeunesse se déploiera également sous l’angle des cours d’éducation physique des établissements post-obligatoire. En acceptant tacitement la motion « Maintenant, les jeunes, on se bouge ! » de Patrick Erard, le Grand Conseil attend une simple mise aux normes des installations sportives pour l’enseignement de l’éducation physique et sportive.

Démocratie et citoyenneté

Le Canton de Neuchâtel a mal à sa démocratie ; les taux de participation sont parmi les plus bas du pays. Et cela inquiète le Grand Conseil. En acceptant le préaffranchissement des enveloppes et d’autres mesures, le législatif s’engage à promouvoir et rendre aisé le vote. Il s’agit d’une formidable avancée pour atteindre une plus forte participation des jeunes, souligne Emile Blant, député vert. « Le Parlement a bien compris que c’est sa responsabilité de donner les moyens aux gens, et non d’attendre passivement leur engagement ».