L’enjeu est important pour toutes les communes du canton, mais l’est tout particulièrement à Val-de-Ruz où la desserte en transports publics constitue un enjeu important, déjà identifié comme une préoccupation majeure de la population au moment de la fusion des 15 communes. Or, depuis que la commune de Val-de-Ruz a vu le jour, toutes les propositions, même mineures, portées par l’exécutif ont été ignorées par le Service cantonal de transports et par son ministre de tutelle, Laurent Favre. Or, la loi cantonale institue, depuis 2004, le principe du « pot commun » pour le financement des transports publics. Ainsi, les communes participent, bon an mal an, à hauteur de 40% au financement des transports publics, mais leurs voix sont malheureusement ignorées lorsqu’il s’agit de définir l’offre et la desserte.

L’objectif du projet de loi est de renforcer significativement le rôle du Conseil de Transports, organe composé de représentants de l’Etat et des communes, afin que ces dernières ne puissent plus être laissées en reste lors des travaux portant sur la définition des lignes, des horaires et de toutes les autres prestations en matière de transports publics. Un deuxième objectif de ce projet de loi est d’obliger le canton à rendre publics les données sur les différentes lignes de transports en termes de fréquentation et de rentabilité, afin que tout un chacun puisse comprendre les enjeux. Car malheureusement, ces chiffres sont gardés jalousement par les autorités cantonales qui se refusent à toute logique de transparence.

La balle est maintenant dans le camp du Grand Conseil. Espérons qu’il saura faire preuve de sagesse et acceptera à son tour ce projet de loi.