Avec grande stupéfaction, les Verts de Val-de-Travers ont appris que le tir aux pigeons avec une carabine est une pratique encore employée dans des villages du Val-de-Travers. Une cinquantaine de pigeons domestiques seraient tués chaque année, sous prétexte que leurs salissures sont insupportables aux yeux de quelques citoyen-ne-s, et tout cela non seulement avec l’approbation de l’exécutif communal, mais aussi la bénédiction des autorités cantonales ! Pourtant, il existe des méthodes alternatives de «régulation» qui ne blessent pas ces oiseaux et ne sont pas mortifères.
En cette période où le déclin de la biodiversité alarme la population et où notre commune peine à être attractive démographiquement et nécessite un marketing territorial efficace, les Verts du Val-de-Travers demandent que cette pratique d’un autre siècle soit aussitôt bannie sur tout le territoire communal, qui se réclame du slogan « Qualités naturelles ».
Texte de l’interpellation au Conseil général de Val-de-Travers : Interpellation Halte au tir aux pigeons VdT
Communiqué de presse au format PDF :20200915 CP Verts VdR – Halte au tir aux pigeons à Val-de-Travers
Développement oral par le Sergio Santiago, porte-parole du groupe, à la séance du Conseil général du 28 septembre 2020:
Tout d’abord je vous prie de m’excuser d’avoir à vous parler de pigeons ; comme simple conseiller général, je n’aurais pas imaginé à devoir le faire au sein de cette assemblée. Que l’on me comprenne bien, je ne parle pas ce soir du tir sportif avec une petite soucoupe en argile orange fluo projetée en l’air, ni de fiscalité, ni d’impôts ou de nouvelles taxes ; pas plus que de la série animée des « Fous du volant », relatant les poursuites loufoques de Diabolo et Satanas avec leurs machines infernales après le pigeon Zephyrin. Non, il s’agit bien des simples volatiles, avec 2 ailes et des plumes, dans nos villages.
Il se trouve que j’ai assisté à une scène plutôt affligeante envers des pigeons ; c’était un lundi en juillet, au centre de Môtiers ; en fin de journée, à l’heure où la lumière décline, où les rues sont presque désertes et que les bêtes sauvages commencent à sortir des bois, j’aperçois 2 silhouettes intrigantes avec une mine patibulaire, l’un avec une carabine – il ne manquait que la musique d’Ennio Moricone…[extrait musical « Le bon, la brute et le méchant »]
Les 2 énergumènes lorgnent en hauteur, vers les avant-toits, pointent la carabine sur des pigeons au repos, lorsque subitement, un coup de feu ! Ce qui fait fuir ces derniers !
Le commentaire du tireur : zut, loupé !
Mon impression sur le coup : c’est vraiment du n’importe quoi … shoking !
Une fois la stupéfaction passée, j’ai pu en discuter aussitôt après avec le chef du dicastère de la sécurité, M. Benoît Simon-Vermot, lequel m’a confirmé qu’une cinquantaine de pigeons domestiques seraient tués chaque année, au prétexte que leurs salissures sont insupportables aux yeux de quelques citoyens, et tout cela non seulement avec l’approbation de l’exécutif communal, mais aussi la bénédiction des autorités cantonales.
On pourrait comprendre aisément ce genre de pratique, si on avait à faire face à une horde de vampires sanguinaires venus de Transcaucasie orientale, ou à des aliens porteurs de je ne sais quel virus et instrumentalisés par le parti communiste chinois ; mais non, il s’agissait simplement d’innocents pigeons domestiques, qui n’aspirent qu’à roucouler en paix.
En cette période où tout le monde se plaît à discourir sur le déclin de la biodiversité, où la vie est le bien le plus précieux pour l’être humain tout comme pour les animaux et les plantes, où notre commune peine à être attractive démographiquement et nécessite un marketing territorial efficace, notre groupe demande que cette pratique d’un autre siècle soit aussitôt bannie sur tout le territoire communal, qui, quand bien même on se trouve dans les territoires de l’Ouest .. neuchâtelois, se réclame du slogan « Qualités naturelles ».
Il existe des méthodes alternatives de « régulation », plus civilisées, qui ne blessent pas ces oiseaux et ne sont pas mortifères.

Lien vers l’article d’ArcInfo sur le débat au Conseil général

Extrait de la réponse du Conseil communal : « Le Conseil communal pourrait entrer en matière si le groupe peut faire des propositions plus concrètes à ce sujet. »
Les Verts trouvent cette réponse étonnante. Ce serait donc aux membres du Conseil général de faire le travail du Conseil communal ?
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