Le canton de Neuchâtel ne sera pas complice de l’extinction de nos insectes et de nos oiseaux. Le Grand Conseil a accepté aujourd’hui le postulat de Céline Vara, députée Verte, ayant pour but d’interdire  l’utilisation  des  pesticides  de  synthèse sur son territoire. C’est un message fort, un mouvement d’ampleur en faveur de la nature. C’est également un signal à la Berne fédérale.
« 36. C’est la moyenne du nombre de traitements chimiques que reçoit une pomme non-bio. 36 ! L’été dernier, une pomme a potentiellement vu davantage la main qui l’aspergeait de pesticides que la pluie. » C’est par ces mots que Céline Vara, députée Verte au Grand Conseil, a fait mouche ce matin.
60% de la biodiversité a disparu sur Terre. Les neuchâtelois et neuchâteloises ne veulent plus de pesticides de synthèse. Dans leurs assiettes, dans leurs champs, forets, vignes, lacs et rivières. Plus du tout. Maintenant. Ils ne veulent pas attendre que la Confédération, peut-être, un jour, dans dix ans pourquoi pas, prenne des mesures mollassonnes qui ne feront qu’illusion.
C’est donc en toute logique que le Grand Conseil a pris ses responsabilités, en acceptant par 66 voix contre 21, le postulat de Céline Vara, députée Verte, demandant une étude en faveur de l’interdiction d’utiliser des pesticides de synthèse dans le canton.
Enfin, il est à relever que les Verts se sont opposés avec succès à l’amendement du Conseil d’Etat, qui cherchait à vider le postulat de sa substance. A noter aussi que les Verts ont été irrités par l’attitude du même Conseil d’Etat qui a attendu le dernier moment pour proposer cet amendement, alors que le postulat a été déposé il y a déjà 4 mois.
Postulat Neuchâtel, un canton bientôt sans pesticides de synthèse ? : lien
Intervention de Céline Vara en faveur du postulat : lien
Amendement du Conseil d’Etat : lien
Intervention de Fabien Fivaz contre l’amendement du Conseil d’Etat : lien