Référendum contre la H18 : les Vert-e-s neuchâtelois-es ne prennent pas position
Il y a plus de deux semaines, les Vert-e-s neuchâtelois-es apprenaient, par voie de presse, le lancement d’un référendum contre la H18. Tandis que deux de ses membres font partie du Comité référendaire, ceci à titre personnel, le parti écologiste a décidé de ne pas prendre officiellement position. Ses membres pourront évidemment toujours s’engager à titre individuel en faveur ou défaveur du référendum.
Après avoir pris connaissance du lancement d’un référendum contre le projet de contournement routier de La Chaux-de-Fonds, les Vert-e-s neuchâtelois-es ont organisé une table ronde, ouverte à tou-te-s leurs membres, sur ce sujet en date du 12 mai dernier. A l’issue de débats sereins et constructifs, les membres du Comité cantonal, ont décidé de laisser la liberté de choix à leurs membres de soutenir ou non le référendum contre la H18.
L’ensemble des Vert-e-s neuchâtelois-es est conscient de la nécessité d’offrir aux habitant-e-s du centre de La Chaux-de-Fonds la qualité de vie que le trafic routier péjore d’une façon inacceptable. En cela le Plan Directeur Partiel des Mobilités (PDPM) apporte une réponse qu’ils/elles attendaient depuis longtemps avec un retour du centre-ville chaux-de-fonnier aux espaces de rencontre et à la mobilité douce. Ce PDPM, dont la mise en œuvre sera l’objet d’une surveillance scrupuleuse par le groupe Vert du Conseil général, ne prend toute son ampleur qu’en éliminant le trafic individuel motorisé des rues centrales. Le contournement Est incarné par la H18 répond partiellement à cette exigence.
Les Vert-e-s mettent en garde : avec la H18, le problème de trafic ne sera pas résolu mais, d’une part, déplacé vers les rues d’autres quartiers de la Métropole horlogère et d’autre part, reporté, par l’attrait pour les automobilistes d’accéder aux autres régions du canton, au risque d’engorger des points déjà sensibles, comme le tunnel sous La Vue-des-Alpes ou le carrefour de Vauseyon. Leur inquiétude se porte également sur la planification des travaux du programme « mobilité 2030 » qui met les infrastructures routières avant les infrastructures ferroviaires.
En outre, rappelant que la période à disposition pour éviter un réchauffement climatique global supérieur à 2°C se raccourcit dramatiquement, et se référant à leur plan climat national qui instaure une neutralité climatique en 2040, soit dix ans avant l’échéance de Paris, les Vert-e-s considèrent incontournable que le trafic individuel motorisé soit rapidement et drastiquement réduit. Ils/elles doivent constater que le projet H18 compromet au moins partiellement cet objectif en facilitant et encourageant la circulation routière et en immobilisant des moyens financiers par ailleurs cruciaux pour le financement des infrastructures urgemment nécessaires au transfert modal et à la mobilité douce, en particulier dans la région des Montagnes.
Aussi continueront-ils/elles de se battre pour une mobilité raisonnée compatible avec les engagements nécessaires à la stabilisation du climat et à la préservation de l’environnement.
Attaché-e-s aux opinions, parfois divergentes, de ses membres et à la liberté qu’il leur est offerte de militer pour l’une ou l’autre des causes qui leur tiennent à cœur, le parti cantonal se refuse donc, au regard des raisons évoquées ci-dessus, à prendre position de manière officielle pour ou contre le référendum qui combat la H18.
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