Le 25 novembre prochain, les Suissesses et les Suisses seront appelé-e-s à se prononcer sur trois sujets fédéraux : l’initiative populaire « Pour les vaches à cornes », l’initiative populaire « Pour l’auto-détermination » et la modification de la Loi fédérale sur la surveillance des assuré-e-s. Si les Verts neuchâtelois voient d’un bon œil l’encouragement pécuniaire à conserver les cornes des animaux de rente agricole, ils s’opposent fermement aux deux autres objets soumis au peuple qu’ils estiment aussi extrêmes que dangereux pour notre démocratie et nos droits humains.

Des cornes pour le bien-être animal

Aujourd’hui en Suisse, seule une vache sur dix possède toujours ses cornes ! L’écornage, autorisé sur les animaux de ferme, mais prohibé depuis belle lurette chez les animaux domestiques, est une pratique douloureuse à court et long termes. En effet, selon une étude de l’Université de Berne, 20 % des veaux écornés souffrent de douleurs bien après l’intervention. L’initiative « Pour des vaches à cornes » ne souhaite pas interdire la pratique de l’écornage sur le sol suisse, mais propose que les paysan-n-e-s qui souhaitent conserver les cornes de leurs bêtes reçoivent une contrepartie pécuniaire. Les animaux avec cornes ont besoin de plus de place à l’étable ainsi que des soins attentifs. Cet effort supplémentaire doit être dédommagé de façon appropriée. Les Verts neuchâtelois soutiennent ce texte orienté vers davantage de bien-être animal, revendication qui était déjà au centre de l’initiative populaire « Pour des aliments équitables ».

Pour les droits humains avant tout !

Dans le registre des initiatives dangereuses, celle de l’UDC « Pour l’auto-détermination » semble se placer dans le haut du panier. Le texte demande que le droit constitutionnel helvétique prime sur le droit international. Même en cas de violation évidente de ce dernier, les initiatives populaires devront être mises en œuvre à la lettre. Les traités internationaux conclus par la Suisse seront remis en question. Les accords commerciaux, bien sûr, mais aussi et surtout, les traités sur les droits humains. Il n’est pas exclu que la Suisse doive dénoncer un jour la Convention européenne des droits de l’homme, fait gravissime pour notre pays, nos droits et notre démocratie ! Les Verts neuchâtelois, comme l’ensemble des formations politiques suisses, exceptée celle des initiant-e-s, rejettent massivement ce texte et exhortent la population à faire de même le 25 novembre prochain.

Tout le monde a droit à sa vie privée !

Déjà actifs lors du lancement du référendum contre la modification de la Loi fédérale sur la surveillance des assuré-e-s, les Verts neuchâtelois le sont tout autant à l’heure de convaincre la population de rejeter ce texte. Si elle est acceptée en novembre prochain, la loi autorisera désormais une surveillance excessive de tous les assuré-e-s, plus uniquement les détentrices/eurs de l’assurance invalidité mais également celles et ceux au bénéfice de l’AVS, des assurances maladies, chômage et accident. Les moyens mis à disposition des détectives d’une assurance seront également renforcés, au détriment du droit à la liberté individuelle : surveillance à l’intérieur de son propre logement depuis un lieu librement accessible, surveillance à l’aide de drones, enregistrement d’images et de sons, sans autorisation préalable d’un magistrat, mais simplement de la direction d’une assurance ! Ainsi, les détectives mandaté-e-s par une assurance sociale peuvent davantage intervenir dans la sphère privée de personnes suspectes que la police lors d’une instruction pénale, une disproportion dénoncée par le parti écologiste.
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