La bataille : dette financière contre dette climatique
Quand notre maison se détériore, nous nous employons à trouver les moyens financiers de la rénover, afin de ne pas la voir s’effondrer. Par analogie, lorsque notre mode de vie bouleverse le climat, nous devons mettre la main au portemonnaie pour sortir des énergies fossiles, privilégier l’efficacité énergétique et isoler les bâtiments – que nous soyons des personnes, des entreprises ou des collectivités publiques.
Or la loi contraint les communes à respecter le frein à l’endettement. D’une part, les charges et les recettes doivent être équilibrées. D’autre part, les investissements doivent être principalement financés par les moyens dégagés pendant l’exercice comptable. Bref, une Commune ne peut dépenser que ce qu’elle a, contrairement aux propriétaires qui, pour la plupart, ont contracté une dette hypothécaire. Pourtant une telle dette fait sens, car à long terme, elle est rentable.
Les Communes doivent demander à l’État d’assouplir le frein à l’endettement. Pas pour n’importe quelle raison, mais pour faire face à cet enjeu majeur: ralentir le plus possible l’ébullition climatique. Investir massivement dès aujourd’hui pour la transition écologique nous évitera des coûts énormes à l’avenir, quand la température aura augmenté de 2 ou 3 degrés supplémentaires.
Pour offrir à nos enfants une chance de s’adapter à la détérioration de l’environnement, les Vert·e·s s’emploieront à décorseter le frein à l’endettement afin de maîtriser la dette climatique plutôt que la dette financière.