Argumentaire de Jean-Jacques Aubert, député Vert au Grand Conseil :
 » Après des années de travail, le Grand Conseil a enfin accepté, comme le demandait la Constitution neuchâteloise, une loi de reconnaissance d’intérêt public des communautés religieuses, qui mette sur un plan d’égalité toutes les communautés représentées dans le canton pour autant qu’elles répondent strictement à des critères précis.
Deux commissions parlementaires ont examiné soigneusement la procédure envisagée et veillé à ce que la reconnaissance soit non seulement accessible, mais aussi démocratiquement contrôlée, par le Grand Conseil et, si besoin, par un référendum facultatif demandé par 30 députés sur 100.
Pour la droite, ce contrôle n’est pas suffisant. La voie logique aurait été d’inscrire dans la Constitution neuchâteloise le référendum facultatif sur tous les décrets de reconnaissance. Sous couvert d’un double souci de laïcité et de participation populaire, le PLR, auquel l’UDC emboîte le pas, préfère prendre le risque de provoquer des débats potentiellement délétères au sein de la population, voire de faire capoter la loi pour reprendre les travaux à zéro. C’est un bel exemple d’inefficacité démocratique, ou simplement un signe de plus que la droite, frappée de crypto-islamophobie, privilégie l’exclusion à l’égalité de traitement. «