Les Verts prônent une amélioration de la qualité de vie. L’augmentation constante de la mobilité et notamment de l’utilisation du transport individuel motorisé détériore cette dernière en contribuant à la pollution (sonore et de l’air), à l’utilisation de l’espace public, à des problèmes de sécurité et à une grande consommation d’énergies fossiles. La pendularité en est une composante importante. En la diminuant, le canton de Neuchâtel a tout à y gagner, tant sur le plan financier et social que dans le domaine de la préservation de l’environnement.
Selon le rapport « La pendularité en Suisse en 2013 » le travail représente, après les loisirs, le deuxième motif de déplacement le plus important et sa part s’est nettement accrue depuis le milieu des années 1990 ; l’importance des déplacements pour la formation est aussi en augmentation depuis la même période. Par ailleurs, la proportion de pendulaires intercommunaux a augmenté de 60 % à 70 % ces deux dernières décennies. Toujours selon cette étude, pour se rendre au travail 53 % des pendulaires privilégient leur voiture, alors que 16% préfèrent le train, 13% les tramways et/ou les bus, 9% y vont à pied et 6% à vélo.
Cependant, cette vaste étude n’inclut pas la pendularité transfrontalière, dont la prise en compte modifierait les chiffres, en particulier pour le canton de Neuchâtel. Une étude  a montré par exemple que 93% des frontaliers utilisent la voiture comme mode de transport pour se rendre au travail. Les Verts invitent les employeurs privés et publics à prendre des mesures concrètes pour diminuer la pendularité, notamment :

  • Indemniser les employé-e-s qui acceptent de travailler à domicile ou se rendent sur leur lieu de travail à pied, à vélo, en transports publics ou en pratiquant le covoiturage
  • Accorder prioritairement des places de stationnement aux personnes pratiquant le covoiturage
  • Informer les futur-e-s employé-e-s sur les possibilités et les avantages à s’installer dans le canton de Neuchâtel

Ils demandent également au Conseil d’État de pratiquer une politique plus active pour diminuer la pendularité et ses nuisances, notamment en incitant les pendulaires à s’établir plus proche de leur lieu de travail et en prenant des mesures pour diminuer le trafic motorisé individuel, entre autres:

  • le plafonnement des déductions fiscales liées aux trajets professionnels au coût-équivalent des transports publics, comme c’est le cas au niveau fédéral
  • la limitation du nombre de places de stationnement à 50% du nombre de postes de travail lors de la délivrance du permis de construire
  • l’obligation de réaliser un plan de mobilité pour les grandes entreprises ou les zones industrielles regroupant plusieurs entreprises de taille moyenne ainsi que pour les administrations publiques
  • la mise en place de parkings d’échange et la promotion active des transports publics et du covoiturage

Les Verts déposeront prochainement un postulat demandant au Conseil d’Etat d’établir un rapport sur cette thématique et de proposer toute mesure utile à la diminution des effets négatifs de la pendularité.