Résolution adoptée par l’Assemblée générale le 22 mars 2014.
Une agriculture biologique et de proximité amène une meilleure protection de l’environnement tout en impliquant moins de pollution par les engrais et les pesticides, moins de transports et plus de retombées pour les producteurs et les commerçants locaux. Les collectivités publiques ont la possibilité de promouvoir l’agriculture biologique et de proximité en se fournissant en denrées alimentaires écologiques pour les cantines et les cuisines des institutions publiques ou subventionnées.
Les communes neuchâteloises et l’Etat gèrent ou subventionnent de nombreuses cantines et cuisines, notamment dans les écoles, les crèches, les structures d’accueil parascolaires, les établissements médico-sociaux, les hôpitaux, les institutions psychiatriques, les établissements pénitentiaires, les établissements spécialisés, etc.
Actuellement, aucune règle ne définit la qualité et la provenance des aliments qui y sont servis. Or les collectivités publiques ont un devoir d’exemplarité. En intégrant des critères écologiques dans le choix de leurs fournisseurs, elles peuvent participer à la promotion d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement et soutenir les agriculteurs et maraîchers de la région tout en
permettant de proposer une nourriture saine et équilibrée. Elles peuvent également contribuer à sensibiliser la population à l’importance de ce type d’alimentation.
Les Verts demandent que des critères écologiques soient introduits dans la gestion des cantines et cuisines des institutions publiques ou subventionnées, notamment :

  • un minimum de 50% de produits issus de l’agriculture biologique, d’ici à fin 2015, avec pour objectif d’arriver progressivement à 100 % ;
  • un minimum de 50% de produits de saison et régionaux, d’ici à fin 2015, avec pour objectif d’augmenter progressivement ce pourcentage ;
  • le choix de poisson du lac ou labellisé MSC ;
    l’introduction d’au minimum une journée sans viande ni poisson par semaine ;
  • l’utilisation exceptionnelle de produits “exotiques” exclusivement issus du commerce équitable;
    l’exclusion de l’eau minérale en bouteille en la remplaçant par de l’eau du robinet, éventuellement gazéifiée.

En outre, la production maraîchère dans le canton de Neuchâtel est relativement peu élevée. Les Verts neuchâtelois demandent à l’Etat et aux communes d’organiser lorsque cela est possible leur propre approvisionnement en fruits et légumes locaux en mettant à disposition des terrains et en soutenant des producteurs souhaitant se lancer dans ce type de production. Ce système est déjà en oeuvre dans différentes communes, en France notamment, et a fait ses preuves. En plus de permettre de nourrir de manière écologique de nombreuses personnes, il soutient les producteurs locaux et crée des emplois.
Les Verts neuchâtelois rappellent également que l’eau minérale en bouteille est une aberration, alors que l’eau potable distribuée dans les robinets du canton est de bonne qualité. L’impact écologique de l’eau en bouteille est très important pour une qualité souvent moins bonne. Aujourd’hui, journée internationale de l’eau, les Verts neuchâtelois entendent inciter les autorités à promouvoir la consommation d’eau du robinet et à protéger sa qualité.
Dans ce but, les Verts neuchâtelois déposeront des motions dans certaines communes du canton ainsi qu’au Grand Conseil, afin de demander que de tels critères soient appliqués le plus rapidement possible.