Santé
Pour un système de santé accessible et basé sur la prévention.
Renforcer la prévention et la promotion de la santé
La prévention reste le parent pauvre du système de santé. Il faut en renforcer les moyens pour assurer la mise en œuvre de la stratégie cantonale de prévention et de promotion de la santé 2016-2026. A propos de cette stratégie, les Verts demandent également la prise en compte de la problématique liée aux perturbateurs endocriniens et aux micropolluants ainsi que la problématique liée aux ondes électromagnétiques.
De plus, les Verts sollicitent la vigilance du Canton concernant les recommandations nutritionnelles actuellement en pleine évolution.
Finalement, la crise de la Covid-19 a mis en évidence la fragilité des malades chroniques. En effet, les maladies chroniques cardio-vasculaires, respiratoires, le diabète et l’obésité constituent des facteurs de risque importants de complication, parfois mortelles, de la Covid-19. Renforcer la prévention à l’égard de ces maladies permettra de rendre la population moins sensible à ce type de pandémie.
Renforcer la prévention secondaire et tertiaire des maladies chroniques
La maladie chronique se vit et se gère essentiellement sur les lieux de vie et de travail par les personnes qui en sont atteintes. Souvent complexes, leur prise en charge nécessite un suivi multidisciplinaire proactif bien coordonné et un accompagnement de qualité. Le système de santé actuel ne favorise pas cette coordination, ce qui conduit bien souvent à des ruptures dans la continuité des soins. Malgré tous les efforts des médecins de famille, ce manque de continuité est souvent source de complications bien souvent évitables, de baisse de la qualité de vie et de coûts supplémentaires.
Par conséquent, l’État doit développer une politique qui encourage et favorise une meilleure coordination des soins autour et avec ces personnes atteintes de façon chronique dans leur santé, tout en leur offrant un accompagnement de qualité.
Assurer un système de santé fort
La crise de la COVID-19 a mis en évidence la dépendance de notre système de santé en personnel qualifié et de l’extérieur du Canton. Ainsi, moins de 70% du personnel soignant du réseau hospitalier neuchâtelois (RHNE) réside dans le canton, ce qui a été sujet de grande inquiétude durant le semi-confinement.
Aussi afin de renforcer notre système de santé, il est donc nécessaire de garantir du personnel en suffisance par la promotion des professions de la santé et l’augmentation des places de formation notamment en soins infirmiers. L’amélioration des conditions cadres de travail du personnel soignant et du personnel auxiliaire est également nécessaire afin de garantir l’attractivité de nos institutions. Les Verts désirent également investir et soutenir davantage les projets pilotes en matière de prise en charge de premier recours et de soins intégrés.
Favoriser le maintien à domicile des personnes âgées
L’État doit mettre les ressources financières nécessaires au développement du maintien à domicile. Par ailleurs, la fermeture des lits en institution (EMS) ne doit se faire qu’après la réalisation de modifications structurelles et organisationnelles permettant le maintien des personnes âgées à domicile. Les Verts sollicitent une garantie des conditions de travail du personnel d’accompagnement à domicile des personnes dépendantes. Ils demandent également que l’État priorise et formalise le soutien et la reconnaissance des proches aidants.
Poursuivre la réorganisation des soins hospitaliers
Les Verts attendent la réalisation effective de deux hôpitaux de soins aigus complémentaires, selon la LRHNe, et d’un centre de référence pour la réadaptation et les soins palliatifs.
Mieux intégrer les médecines complémentaires
Les médecines complémentaires doivent pouvoir être mieux reconnues et intégrées au système de soins, afin de respecter les demandes très diverses de la population en matière de promotion de la santé.
Encourager une vision planifiée et cohérente des soins ambulatoires
Les Verts demandent au Canton de s’intéresser à la pertinence des recommandations concernant les soins ambulatoires, au vu des coûts qui s’avèrent moins favorables qu’initialement supposé.
Développer la solidarité
Permettre aux femmes et aux hommes, aux différentes classes sociales, aux malades et bien portants, de rester solidaires, par exemple à veiller à la mixité sociale et générationnelle lors de la création d’appartements protégés.
Pollution atmosphérique
S’il a été possible de prendre des décisions politiques très contraignantes envers la population dans le but d’éviter une crise sanitaire sans précédent, il doit être possible d’en faire de même pour éviter les 2’200 décès annuels prématurés en Suisse dus à la pollution atmosphérique, dont les coûts sont estimés à 6,5 milliards de francs par année ! Les particules fines PM2.5 sont particulièrement nocives et causent de nombreux décès. Plus ces particules sont petites et plus elles pénètrent très profondément dans le système respiratoire et constituent un risque de mortalité accrue, d’infections respiratoires, de cancer du poumon ainsi que de maladies cardiovasculaires. C’est pourquoi ces particules doivent être mesurées de façon systématique et maintenues en-dessous du seuil limite de l’OMS et de l’OPAIR, comme pour les PM10.