Orientations écologiques de la politique financière de l’État

Comptes pour l’exercice 2021

Tomes 1 et 2 du Conseil d’État. Rapport de la COFI. Rapport de la COGES.

En pleine phase pandémique, Les Vert-e-s saluent le bénéfice inespéré de l’État aux comptes 2021, mais s’étonnent : aucun prélèvement dans la réserve conjoncturelle n’a eu lieu en plein cœur de la crise. L’angoisse légitime des député-e-s de voir une sècheresse fiscale et des coûts gigantesques amputer les comptes 2020 et 2021 et approfondir la dette, s’est traduite par une dérogation à la Loi sur les finances qui branche directement la totalité des versements de la BNS, à hauteur de 82 millions, au compte de résultat afin de le maintenir à flot. Force est de constater que renoncer à utiliser cette réserve – alors même que les conditions de prélèvement étaient remplies – a limité l’endettement.

Sachant que les budgets soumis chaque automne par le gouvernement sont boulonnés par le frein à l’endettement, le parti écologiste a anticipé et donné dès le début de l’été au gouvernement trois requêtes sur les orientations politiques des finances de l’État.

 

Première requête : le devenir de la part extraordinaire de la BNS

Les Vert-e-s demandent que le budget 2023 et les comptes 2022 destinent la moitié de la part extraordinaire de la BNS, plusieurs dizaines de millions de francs, au plan climat.

Constatant que l’ensemble des communes investissent deux fois plus que l’État pour des recettes fiscales de moitié moins élevées, les Vert-e-s pensent nécessaire d’envisager les collectivités neuchâteloises globalement. En effet le désenchevêtrement des tâches entre l’État et les communes n’a pas réparti les domaines à forte nécessité d’investissement équitablement entre l’un et les autres.

 

Deuxième requête : des indicateurs financiers cumulés

Les Vert-e-s demandent que soient présentés des indicateurs financiers cumulés sur toutes les collectivités publiques, le canton avec l’ensemble des communes, afin d’envisager le secteur public globalement.

Le sous-investissement chronique de l’État n’est donc par forcément un problème. Les Vert-e-s suggèrent qu’on remplace une vision quantitative de l’investissement par une vision qualitative.

 

Troisième requête : des investissements pro-climatiques et social

Les Vert-e-s demandent que le budget 2023 mette l’accent sur des investissements qui soutiennent la vision d’un canton pro-climatique et social.

Ils prônent de consacrer plus d’argent à l’isolation des bâtiments, de mettre en place des bourses de transition écologique, d’améliorer la desserte et la fréquence des transports publics en en diminuant les coûts et de doter sérieusement une formation scolaire, inclusive là où cela est bénéfique pour l’enfant.

Christine Ammann Tschopp