La prochaine fois que vous vous baladez au «bordu» ou que vous empruntez les tunnels sous la ville, imaginez une autoroute à quatre voies qui irait de l’esplanade du Mont-Blanc à la piscine du Nid-du-Crô en passant par le quai Ostervald, l’avenue du Premier-Mars et les Jeunes Rives. C’est ce que souhaitaient tous les partis, de gauche comme de droite, lors de la votation populaire sur la N5 en 1971. Tous, sauf un, qui fut créé pour l’occasion: le Mouvement Populaire pour l’Environnement (MPE), qui deviendrait plus tard le parti des Vert·e·s neuchâtelois·e·s.

À la surprise générale, la votation fut gagnée par ce minuscule et très jeune parti, «en vert» et contre tous les grands partis de l’époque. La population lui a donné raison et a confirmé l’exercice ensuite lors des élections communales en le propulsant troisième parti du Conseil général de la ville de Neuchâtel  avec 18% des suffrages !

En cette année électorale, personne n’oserait plus proposer qu’une autoroute défigure le bord du lac: sans le bon sens des Vert·e·s, c’est pourtant ce qui se serait passé… Et aujourd’hui, sur quel(s) autre(s) sujet(s) avons-nous raison avant les autres ?
Jasmine Herrera, Députée et candidate à sa réélection