
Qu’un·e Neuchâtelois·e sur dix soit surendetté·e m’est insupportable

Céline, quelles sont tes motivations pour candidater au Conseil d’État neuchâtelois ?
Retrouver une équipe avec laquelle je partage des objectifs communs pour mon canton, construire autour de projets concrets qui fédèrent et travailler tous les jours avec les collaborateur·trice·s de l’administration qui sont, comme nous, au service des Neuchâtelois·es, ça m’enthousiasme ! Les liens et la présence, c’est important. On ne connaît bien les préoccupations des gens que lorsque l’on est proche d’eux. Et puis, retrouver la dynamique d’un exécutif comme je l’ai vécue au niveau communal à Cortaillod, je sais que c’est la promesse de résultats concrets et de partages constructifs. J’aime cette politique-là.
Tu es depuis cinq ans à Berne pour représenter nos valeurs écologistes et les intérêts de notre canton. Tu es aussi maman, présidente ou membre d’organisations… est-ce le bon moment pour l’exécutif cantonal ?
Oui, assurément. L’expérience acquise, mon réseau diversifié, mes compétences professionnelles et personnelles me permettent aujourd’hui d’envisager cette candidature tout naturellement, avec sérénité. Travailler au sein d’un gouvernement, c’est mettre à profit ses capacités et répondre aux besoins de la population en ayant une vraie vision d’avenir. Je dis toujours qu’en politique il faut avoir un idéal de société. Un idéal que l’on construit notamment à travers ses propres réalités et expériences de vie. Une mère connait bien les réalités des familles, par exemple ! J’ai une conscience exacerbée des enjeux et des responsabilités : je suis certaine que c’est indispensable pour une fonction comme celle-ci.
Parmi les enjeux nationaux et internationaux que tu traites au Parlement fédéral, quels sont ceux qui te paraissent incontournables pour notre canton ?
C’est une question difficile parce que chaque problème ou thématique est plus important·e que les autres pour celles et ceux qui sont concerné·e·s. Voulons-nous avancer mieux et plus vite sur nos objectifs climatiques ? Oui, mais nous devons prendre en compte les impacts potentiels sur certains secteurs et en faire des opportunités. Voulons-nous des écoles adaptées aux besoins des enfants et des familles ? Évidemment, mais en tenant compte des besoins des enseignant·e·s, des débouchés dans l’économie réelle, etc. A titre personnel, le fait que plus de 15% de la population neuchâteloise vive en dessous du seuil de pauvreté et qu’un·e Neuchâtelois·e sur dix soit surendetté·e m’est insupportable.
Céline Vara en quelques dates
Née en 1984, avocate, en couple, deux enfants
Depuis 2020 – Présidente de Dettes Conseil Suisse
Depuis 2019 – Conseillère aux États neuchâteloise (commissions de gestion, des affaires juridiques, de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’énergie etc.)
2018 – 2020 – Vice-présidente des Vert·e·s suisses
2017 – 2019 – Députée au Grand Conseil neuchâtelois
2016 – 2018 – Présidente des Vert·e·s neuchâtelois·es
2008 – 2016 – Conseillère générale puis Conseillère communale (dès 2012) à Cortaillod (dicastères des travaux publics, des transports publics, de la prévoyance sociale, de la gestion des déchets etc.)
2005 – 2010 – Cofondatrice et présidente des Jeunes Vert·e·s neuchâtelois·e·s