
Promenons-nous dans les bois !
Il y a 50 ans, le lynx a été réintroduit dans notre canton, un peu en catimini car ce grand prédateur inquiétait beaucoup la population. Aujourd’hui, ce sont les loups qui reviennent d’eux-mêmes. Ce retour fascine et est largement salué, mais lorsque des dommages sont commis sur des animaux de rente, une partie de la population appelle à prendre les armes. Notre élevage, libéré pendant des décennies de la menace des grands prédateurs, n’est pas préparé à ce retour. Des changements en profondeur sont à opérer et ce ne sont pas quelques clôtures électriques en plus qui permettront une cohabitation harmonieuse.

Outre la question des grands prédateurs, deux espèces considérées comme menacées sur les listes rouges de la Confédération sont encore chassées dans notre canton : le lièvre brun et la bécasse des bois. Les pouvoirs publics débloquent des crédits, certes insuffisants, pour protéger ces espèces tout en autorisant l’abattage d’individus à des fins de loisirs : on nage en plein paradoxe ! Éthiquement, ce n’est pas acceptable, car si nous voulons laisser une chance à la biodiversité, nous ne devons plus chercher à la contrôler pour notre plaisir et notre confort. La députation verte demande d’interdire la chasse des espèces menacées. Une question de bon sens qui ne semble pas couler de source pour tous les partis !